Résumé de l'Assemblée Générale Ordinaire du CO.P.R.A. 184 tenue le Vendredi 30 novembre 2012 à Poissy

Notre Assemblée Générale Ordinaire s'est tenue le vendredi 30 Novembre 2012 au Centre de Diffusion Artistique (CDA) de POISSY.

Le CDA a été très aimablement mis à disposition du COPRA 184 par la municipalité de POISSY, ce dont nous la remercions.

Le diaporama d'accueil des participants à l'AGO :

Projeté en boucle avant le début effectif de l'AGO, ce diaporama a permis de résumer :

- La situation du projet A104 sur les départements du Val d'Oise et des Yvelines,

- Les effets de la pollution sur la santé et l'environnement,

- Les problèmes inérants à la simultanéité de plusieurs projets sur notre territoire,

- La position du COPRA 184,

- Ce que nous attendons du pouvoir Exécutif et des Autorités

 

par Copra184-A104

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Les panneaux d'information :

Des panneaux d'information rassemblant cartes du tracé vert, articles de presse, lettres d'information du COPRA 184 et communiqués de presse permettaient également aux participants de revoir ce qui avait fait l'actualité de ce projet en 2012.

Panneaux d'information AGO 2012

 

Déroulement de l'AGO:

 

Le 30 Novembre 2012 à 20h30, les adhérents du CO.P.R.A. 184 se sont réunis en Assemblée Générale Ordinaire dans le Centre de Diffusion Artistique (CDA), 53 avenue Blanche de Castille à Poissy,  sur convocation de la Présidente du CO.P.R.A. 184, dûment adressée aux adhérents dans les formes et délais prévus et en application de l'article 10 des statuts de l'association.

Le décompte des présents et des pouvoirs tel que résultant de l'émargement des feuilles de présence montre que le quorum est atteint. L'Assemblée est donc valablement constituée et peut délibérer.

La séance est ouverte à 21h00 par son président de séance Maurice RICHAUD, Président du comité de ville  de Poissy-Villennes.

Le président de séance adresse ses remerciements :

  • Au public constitué de nombreux adhérents (porteurs, pour certains, de pouvoirs légalement enregistrés) et sympathisants, ce qui prouve, encore une fois, la motivation des habitants de notre région à vouloir défendre leur cadre de vie.
  • aux Elus venus soutenir le CO.P.R.A. 184 et cite les Elus invités excusés.
  • à la Presse couvrant les actions du Collectif.
  • à la Municipalité de Poissy qui a bien voulu mettre cette salle à disposition du CO.P.R.A. 184.

 

La composition de  la tribune, pour animer l'Assemblée Générale Ordinaire est la suivante :

 

-Président de séance :

Maurice RICHAUD

Président du comité de ville de Poissy-Villennes.

-Présidente du Collectif :

Christiane PARAVY

Administratrice au comité de Carrières.

-Porte-Parole :

Victor BLOT

Administrateur au comité de Conflans.

-Secrétaire du Collectif :

Philippe POIX

Administrateur au comité de Maurecourt.

-Secrétaire adjoint du Collectif :

Dominique ROUSSEL

Président du comité d'Herblay.

-Trésorier  du Collectif :

Freddy    BEE

Administrateur au comité d'Eragny.

-Administrateur :

Laurent LANTOINE

Administrateur au comité de Conflans.

-Contrôleur aux comptes :

Michel PIERSON

Administrateur au comité de Neuville/Oise.

 

 

Le président de séance remercie les présidents des divers Comités de villes pour les actions menées en  2012 :

-  Président du Comité de ville de Pierrelaye : Louis VINCENT

-  Président du Comité de ville d'Herblay : Dominique ROUSSEL

-  Président du Comité de ville d'Eragny : Daniel RICHARD

-  Président du Comité de ville de Conflans Ste Honorine : Henri TAMBUTTE

-  Président du Comité de ville de Neuville/Oise : Pascal CHIVE

-  Président du Comité de ville de Jouy le Moutier : Emmanuelle HAENTJENS

-  Président du Comité de ville de Maurecourt : Thierry BOUCHERON

-  Président du Comité de ville d'Andrésy : Roger  JACQUOT

-  Président du Comité de ville d'Achères : Thierry ROBIN

-  Président du Comité de ville de Chanteloup-les-VignesClaude LOISEAU

-  Président du Comité de ville de Carrières-sous-PoissyYannick PICHAUD

-  Président du Comité de ville de Poissy-VillennesMaurice RICHAUD

-  Président du Comité de ville d'Orgeval : Claude BOITEAU

 

Le président de séance donne lecture de l'ordre du jour de l'Assemblée Générale Ordinaire :

 

-   Rapport Moral

-   Rapport Financier

-   Rapport du Contrôleur aux Comptes

-   Résolution concernant le montant des cotisations

-   Résolution permettant d'ester en justice

-   Élection des administrateurs

-   Élection des contrôleurs aux comptes

-   Motion d'action

-   Intervenant extérieur

-   Questions/Réponses  avec la salle

-   Intervention des Elus

-   Discours de clôture

-   Convocation du futur Conseil d'Administration

 

 

Le président de séance donne la parole à Frédérik BERNARD, Maire de Poissy, qui prononce son discours d'accueil.

(Le discours est repris en fichier attaché en fin d'article)

 

Rapport Moral :

 

Lecture est faite du Rapport Moral par Christiane PARAVY, Présidente et par Philippe POIX, Secrétaire du CO.P.R.A. 184.

 

Victor Blot met ensuite au vote la résolution suivante :

L'Assemblée Générale Ordinaire du CO.P.R.A. 184 approuve le Rapport Moral, qu'elle adopte.

 

Résolution approuvée par l'Assemblée Générale Ordinaire à l'unanimité.

 

Rapport Financier et Rapport des Contrôleurs aux Comptes :

 

La parole est donnée à Freddy BEE, Trésorier du CO.P.R.A. 184, pour la lecture du Rapport Financier.

La lecture du rapport financier étant faite, la parole est donnée à Michel PIERSON, Contrôleur aux Comptes, pour la lecture du rapport des Contrôleurs aux Comptes.

Le Contrôleur aux Comptes ayant donné quitus au Trésorier, la Présidente du CO.P.R.A. 184 met ensuite au vote la résolution suivante :

L'Assemblée Générale Ordinaire du CO.P.R.A. 184 approuve le Rapport Financier et le Rapport des Contrôleurs aux Comptes, qu'elle adopte.

Résolution approuvée par l'Assemblée Générale  Ordinaire à l'unanimité.

 

Résolution concernant le montant des cotisations:

 

La résolution est lue par Philippe POIX, Secrétaire du CO.P.R .A. 184 :

Résolution :

Durant les 21 ans  de notre combat, les dépenses du COPRA provenaient surtout de l'impression de tracts divers pour l'information des populations et de la mise en place de manifestations.

L'exercice 2010-2011 avait été marqué par une augmentation significative des frais d'avocats. Cela nous avait conduits à augmenter les montants des cotisations de l'exercice 2011-2012.

Pour l'exercice 2012-2013, nous vous soumettons les mêmes montants que pour l'exercice précédent :

Adhésion individuelle                          15 €

Adhésion familiale                              20 €

Membre bienfaiteur,  minimum             25 €

Personne morale                                25 €

Cette résolution est ensuite mise au vote par Christiane PARAVY, Présidente du CO.P.R.A. 184.

Résolution approuvée par l'Assemblée Générale Ordinaire à l'unanimité.

 

Résolution permettant au COPRA 184 d'ester en justice:

 

Laurent LANTOINE, administrateur du CO.P.R.A. 184 donne lecture de la résolution qui suit :

 

Résolution :

 

L'Assemblée Générale Ordinaire du CO.P.R.A 184 confirme, comme le prévoient les statuts du CO.P.R.A.184, la possibilité d'engager, à partir de la date de la présente Assemblée, toutes actions juridiques ou contentieuses devant toutes juridictions compétentes - notamment juridictions administratives - et dans ce cas sous forme de recours de tout acte ou décision, concernant le « PROLONGEMENT DE LA FRANCILIENNE » dans la Région Ouest de Paris.

L'Assemblée mandate, si besoin est et après décision du Conseil d'administration, le Président ou à défaut le Secrétaire pour engager les actions juridiques ou contentieuses ci-dessus visées et donne toutes autorisations au Président, ce dernier comme représentant du CO.P.R.A. 184.

L'Assemblée autorise également le Président à se faire assister par un Cabinet conseil si nécessaire.

Christiane PARAVY, Présidente du CO.P.R.A. 184 met ensuite la résolution au vote :

Résolution approuvée par l'Assemblée Générale Ordinaire à l'unanimité.

 

Élection des Administrateurs:

Philippe POIX, Secrétaire du CO.P.R.A. 184 et Dominique ROUSSEL, Secrétaire Adjoint du CO.P.R.A. 184, donnent lecture pour chaque ville, de la liste des candidats administrateurs devant être élus pour former le conseil d'administration du CO.P.R.A. 184 pour l'exercice qui commence, au titre de l'article 11 des statuts.

 

Lecture étant faite de toutes ces listes, qui comportent 119 noms au total, Christiane PARAVY, Présidente du CO.P.R.A. 184 met au vote la résolution suivante :

Résolution :

 

Les 119 adhérents dont les noms ont été lus à l'Assemblée sont nommés administrateurs du CO.P.R.A. 184.

Résolution approuvée par l'Assemblée Générale Ordinaire à l'unanimité.

 

 

Élection des contrôleurs aux Comptes:

Freddy BEE, Trésorier du CO.P.R.A. 184 donne lecture de la liste des candidats aux postes de Contrôleurs aux Comptes :

Messieurs Christian AUBERTIN, Daniel JEUFFRAULT et Michel PIERSON sont contrôleurs aux comptes, mandatés depuis le CA du 17 juin 2011 et élus à notre dernière AGO du 25 novembre 2011 à Pierrelaye.

Aujourd'hui, deux d'entre eux se représentent pour l'exercice 2012-2013 :

M. Daniel JEUFFRAULT

M. Michel PIERSON

 

Christiane PARAVY, Présidente du CO.P.R.A. 184 met au vote l'élection de ces candidats aux postes de Contrôleurs aux Comptes pour l'exercice 2012 - 2013.

 

L'Assemblée Générale Ordinaire vote à l'unanimité l'élection de Messieurs JEUFFRAULT et PIERSON.

 

Conformément à l'article 20 des statuts, leur  intervention peut se faire à tout moment au cours de l'exercice, sans préavis, et sans indemnité.

 

Motion d'action:

 

MOTION D’ACTION

 

 

Les populations des communes de :

PIERRELAYE, ERAGNY-SUR-OISE, HERBLAY, NEUVILLE-SUR-OISE, JOUY-LE-MOUTIER, CONFLANS-SAINTE-HONORINE, MAURECOURT, ANDRESY, CHANTELOUP-LES-VIGNES, ACHERES, CARRIERES-SOUS-POISSY, POISSY, VILLENNES et ORGEVAL,

 

Réunies en Assemblée Générale Ordinaire ce jour, le vendredi 30 Novembre 2012 au Centre de Diffusion Artistique (CDA) situé 53 avenue Blanche de Castille à Poissy,

 

Réaffirment, une fois encore avec force, leur vive détermination à sauver :

 

· leur santé,

· leur environnement,

· leur patrimoine,

· leur qualité de vie,

 

Menacés par le tracé du « prolongement de la Francilienne » entre Méry-sur-Oise et Poissy-Orgeval (A104) en plein tissu urbain.

 

 
   


 

CONSIDERANT

 

§ La décision ministérielle en date du 24 Octobre 2006, actant le choix du tracé dit  « vert » du « prolongement de la Francilienne » entre Méry-sur-Oise et Poissy-Orgeval  par Dominique Perben, Ministre alors, des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer,

 

§ La mise en danger de la santé de milliers de familles riveraines par la pollution de proximité et le bruit, dénoncée par les autorités scientifiques et médicales nationales et internationales et confirmée tout dernièrement par l’OMS,

 

§ L’atteinte irréversible à l’Environnement et à la qualité de vie pour près de 200.000 habitants concernés,

 

§ Le non-respect des normes françaises et européennes en terme de prévention des risques, qui caractérise les autoroutes en milieu urbain et notamment le projet du « prolongement de la Francilienne » par l’ouest parisien (A104),

 

§ Les impacts potentiels de l’Opération d’Intérêt National de Seine-Aval, qui ont été largement passés sous silence lors du Débat Public de 2006,

 

 

§ Les problèmes de congestion qui ne seront pas résolus par cet ouvrage, bien au contraire,

 

 

§ Les principales dispositions de la « Loi Grenelle Environnement 1 » votées par l’Assemblée Nationale le 21 octobre 2008, notamment dans ses volets « Transports et Prévention des risques pour l’Environnement et la Santé »,

 

§ La déclaration du Président Nicolas Sarkozy disant, lors de la réunion de clôture du Grenelle : « Je veux que le Grenelle soit l’acte fondateur d’une nouvelle politique, d’un new deal écologique, en France, en Europe, dans le monde. Ce ne sera plus aux solutions écologiques de prouver leur intérêt, ce sera aux projets non écologiques de prouver qu’il n’était pas possible de faire autrement. Nous allons appliquer immédiatement ce principe à la politique des transports. La priorité ne sera plus au rattrapage routier mais au rattrapage des autres modes de transports … »

 

§ La déclaration du nouveau Président, François Hollande, dans son discours d’ouverture de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012 « Faire de la France la nation de l’excellence environnementale ».

 

§ La volonté de la Région Ile de France de devenir la première « ECO-REGION » d’Europe.

 

§ Les résultats sans ambigüité du sondage IFOP confirmant le rejet massif de l’A104 par les populations, riveraines et non-riveraines.

 

 

 

MANDAT

 

 

« L’Assemblée Générale Ordinaire du CO.P.R.A 184 :

 

§ Rejette cette décision ministérielle non financée qui fera porter le poids d’un investissement pharaonique sur les populations qui n’ont pas l’usage d’une telle infrastructure et l’ont rejetée unanimement,

 

§ Réaffirme son opposition irrévocable à tout tracé de « prolongement de la Francilienne » par l’ouest parisien (A104) en zones urbaines dans les Yvelines et le Val d’Oise, notamment au vu des risques graves et avérés pour la santé publique,

 

§ S’oppose à tout phasage éventuel du projet qui pourrait conduire à nous imposer, à terme, le tracé dans sa totalité.

 

 

 

« Elle appelle à la mobilisation des populations des Yvelines et du Val d’Oise, pour que l’état :

 

· Annule la décision ministérielle du 24 Octobre 2006, du Ministre D. Perben,

 

· Abandonne tout projet de « prolongement de la Francilienne » par l’ouest parisien (A104) en zones urbaines entre Méry-sur-Oise et Poissy-Orgeval.

 

· Restitue corrélativement les emprises  et/ou  réserves foncières correspondantes ».

 

 

« Elle demande à son président d’engager  et/ou de poursuivre toute action auprès des élus nationaux, régionaux et locaux, auprès des autres associations ou organisations concernées, auprès de l’Etat et par voie de justice s’il y a lieu, pour faire valoir ce que de droit, à ses légitimes revendications».

 

Les mandants chargent le Bureau Exécutif du CO.P.R.A. 184 de mener toutes les actions, notamment d’information et de mobilisation et de préparer tous les dossiers techniques et juridiques, pour dénoncer ce projet inique, lors de l’Enquête Préalable à la D.U.P. à venir.

 

 

Fin de la motion d’action

 

 

Intervention d'un Economiste sur le thème des Transports:

Un économiste, intervenant extérieur au CO.P.R.A. 184 expose des éléments de réflexion autour des transports :

  • Rareté des énergies fossiles dans l'avenir,
  • Comparaison des différents modes de transport (capacité, production de gaz à effets de serre, pollution chimique)
  • L'efficacité des transports en commun,
  • Repenser l'utilisation de la voiture particulière (covoiturage). Aujourd'hui la moyenne est de 1,2 personne transportée par voiture mais il faudrait arriver en moyenne à deux personnes par véhicule.

Puis il conclut en disant qu'il est préférable d'optimiser l'utilisation des infrastructures existantes que de vouloir les développer en créant de nouvelles infrastructures.

Cet exposé, très apprécié dans la salle, suscitera un certain nombre de questions de la part des participants à l'AGO.

 

Questions/Réponses avec la salle:

Victor BLOT, Porte-parole du CO.P.R.A. 184, répond aux questions posées oralement ou  par écrit par les participants à l'Assemblée Générale Ordinaire.

 

Intervention des Élus

 

 

Les Elus sont intervenus dans l'ordre suivant :

 

Frederik BERNARD, Maire de Poissy (pour mémoire, intervention en début d'AGO)

 

 

 

Eddie AÏT, Maire de Carrières-sous-Poissy, Conseiller Régional d'Ile de France et Vice-Président de la Communauté d'Agglomération des Deux Rives de Seine,

 

Joël TISSIER, 1er adjoint au Maire de Maurecourt et Conseiller Général des Yvelines,

 

Alain OUTREMAN, Maire d'Achères,

 

Daniel LOUVET, Conseiller municipal d'Orgeval,

 

Sophie RENARD, Conseillère Régionale d'Ile de France

Les interventions des Élus sont reprises dans le document attaché en fin d'article.

 

 

 

 

 

Après l'intervention des Elus, Christiane PARAVY, Présidente du CO.P.R.A. 184 s'adressant à la salle précise :

 

Lors des nombreux rendez-vous que nous avons obtenus avec les Elus en 2012, nous avons souvent entendu parlé du tracé bleu sous la forêt de Saint-Germain, mais il reste le tronçon Nord qui ne serait pas satisfaisant.

 

Nous continuerons à nous battre pour que la totalité du tracé soit hors zones urbanisées.

 

 

 

Introduction au discours de clôture de l'AGO

Victor BLOT, Porte-parole et Fondateur du CO.P.R.A. 184 présente Laurent LANTOINE auquel il est heureux et fier de passer le témoin pour le discours de clôture de l'AGO 2012. Puis il passe la parole à Laurent LANTOINE après avoir remercié tous les membres du Bureau Exécutif du CO.P.R.A.184 pour leur motivation et leur action au sein du collectif.

 

INTRODUCTION AU DISCOURS DE CLÔTURE DE L’AGO 2012

PAR VICTOR BLOT

PORTE-PAROLE ET FONDATEUR DU COPRA 184

 

 


 

 

Chers Amis

 

Après presque 22 ans de bons et loyaux services au CO.P.R.A, c'est à dire pour vous, pour nous, pour nos Enfants et petits-Enfants, je suis heureux et fier ce soir, de passer le témoin, pour le discours de clôture de notre Assemblée Générale Ordinaire, à un jeune Administrateur, Laurent LANTOINE, Administrateur à Conflans-Sainte-Honorine, qui accompagne nos travaux et nos actions depuis de nombreuses années et dont les analyses, les études et le pragmatisme sont des apports toujours très appréciés au Bureau Exécutif.

 

Laurent LANTOINE a 40 ans il est ingénieur de recherche dans l'un des plus importants groupe d'énergie en France. Il est marié et père de deux enfants. Il se bat à nos côtés par conviction et avec un engagement remarquable. Qu'il en soit ici remercié.

 

Avant de lui passer la parole, je voudrais, en votre nom à tous, remercier les Présidents et les Administrateurs de tous les Comités de Ville, qui avec beaucoup de persévérance, se battent depuis des années pour sauver l'essentiel, c'est-à-dire une vie paisible et protégée, là où ils ont choisi de vivre et en particulier, les Présidents et les Administrateurs des villes sauvegardées par notre combat et qui sont restés solidaires des autres villes. Quel bel exemple de fraternité dans ce monde de brutes Je veux citer :

Neuville-sur-Oise avec Pascal CHIVÉ,

Jouy-le-Moutier avec Madame Emmanuelle HAENTJENS,

Maurecourt avec Thierry BOUCHERON,

Andrésy avec Roger JACQUOT,

et Chanteloup-les-Vignes avec Claude LOISEAU.

 

Je voudrais ajouter à mes remerciements, à nos remerciements, trois personnages chevilles ouvrières de notre organisation.

 

◊ Christiane PARAVY, notre Présidente,

Seule femme, au milieu de tous ces hommes,

Je vous rassure, Christiane n'est pas une mangeuse d'hommes. Elle les dirige avec justesse et rigueur. Elle laisse les confrontations s'opérer et trouve toujours le compromis ou l'arbitrage qui réunit l'ensemble et tout cela avec un dévouement qui force notre admiration.

Merci Christiane.

 

◊ Philippe POIX, notre Secrétaire, notre expert informatique qui réalise l'ensemble des diaporamas qui vous sont présentés et tient notre site internet à jour constamment (un gros boulot).

Philippe est un secrétaire d'excellence, il faut voir la qualité de tous les procès-verbaux qu'il réalise. Il nous accompagne par conviction et par passion depuis toujours.

Merci Philippe.

 

◊ Et enfin, Freddy BEE, notre Trésorier, qui gère avec rigueur et intégrité votre "trésor de guerre" et veille avec vigilance sur nos dépenses et bien sûr, sur nos recettes indispensables.

Merci Freddy.

 

Laurent, la parole est d'or, le silence et d'argent, aussi je me tais et on t'écoute ...

 

 

 

 

Discours de clôture de l'AGO

Laurent LANTOINE, Administrateur du Comité de ville CO.P.R.A. 184 de Conflans-Sainte-Honorine prononce le discours de clôture de l'AGO 2012.

 

DISCOURS DE CLÔTURE DE L’AGO 2012

PAR LAURENT LANTOINE

ADMINISTRATEUR DE CONFLANS-SAINTE-HONORINE

 

 


Chères Coprasiennes, Chers Coprasiens, Mesdames, Messieurs, Chers Amis, BONSOIR.

 

Avant de commencer, je tiens à remercier le Bureau Exécutif du COPRA (dont une petite partie est ici, à la tribune) ainsi que Victor Blot, son fondateur et porte-parole, de m’avoir confié ce soir le discours de clôture de notre Assemblée générale qu’il avait l’habitude de prononcer.

 

L’heure étant tardive, je vais m’efforcer de faire court et j’irai donc à l’essentiel :

 

†1-Tout d’abord, je souhaite livrer à votre réflexion quelques observations relatives à notre combat.

†2-Dans un second temps, je reviendrai sur un événement exceptionnel qui a marqué cette année : le sondage réalisé par l’IFOP, à notre demande.

†3-Et enfin, j’évoquerai l’Enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique qui était attendue et qui est reportée à une date ultérieure inconnue de nous, pour le moment.

 

Commençons par les observations :

 

†Où en serions-nous aujourd’hui avec ce projet contraire à l’intérêt général si la mobilisation des populations à travers le COPRA n’avait pas été, depuis 21ans toujours  au RV ? La confiance que vous nous avez témoignée depuis si longtemps et à nouveau, ce soir, est la source de notre énergie et la démonstration de votre détermination à sauver notre région du désastre qui l’attend.

 

†Où en serions-nous si l’équipe dirigeante du COPRA, qui s’est fondue dans un collectif unique, n’avait pas pris en mains la totalité du problème, sur l’ensemble des villes, pour ne servir qu’une seule cause, l’intérêt des populations ?…

 

Car lorsque 200 000 personnes risquent d’être touchées dans leur environnement, leur qualité de vie et surtout leur santé, nous sommes défenseurs de l’intérêt général, n’en déplaise à nos détracteurs.

Et malgré la volonté de phasage du projet, la cohésion et la solidarité entre les 13 comités de ville, tout le long du tracé, resteront notre force première et la garantie de notre légitimité.

 

†Où en serions-nous si le fonctionnement du COPRA ne reposait pas sur le respect des différences et sur une organisation démocratique exemplaire à travers le mandat reçu et la restitution de ce mandat à travers nos instances, la présente Assemblée Générale, le Conseil d’Administration et le Bureau Exécutif ?

 

†Où en serions-nous si les femmes et les hommes qui animent nos instances n’étaient pas responsables, rigoureux, dévoués, pugnaces et ne servaient pas le bien commun avec abnégation et sans intérêts partisans ?

 

†Où en serions-nous si, au fil des années, nous n’avions pas résisté aux différentes concertations « bidon » organisées par des Préfets Coordonnateurs successifs, aux ordres des Ministères ?

 

†Où en serions-nous si nous étions entrés naïvement dans le dialogue et la négociation à travers un débat public arrangé d’avance ? … Car jamais, nos arguments, nos dossiers et nos analyses n’ont été pris en compte. Les décideurs n’ont retenu qu’une seule chose : que le débat avait été « chaud-bouillant » et que dorénavant, ils devraient compter avec nous.

 

Si nous avons bloqué le dossier depuis 21 ans et que 3 Premiers Ministres l’ont annulé, c’est bien que notre détermination est intacte et fondée.

 

En revanche, si ce dossier renaît sans cesse de ses cendres, c’est que certains élus n’ont pas cette même détermination et sont, pour le moment, dans l’impossibilité de nous proposer de solution acceptable.

 

Enfin, Où en serions-nous si la mobilisation de chacun d’entre vous n’avait pas été constante et d’envergure, si les forces vives du COPRA que vous êtes ne nous avaient pas continuellement soutenus, si la lassitude vous avait gagné ou si votre nombre avait décru.

 

Heureusement il n’en a rien été et votre présence, ce soir encore, est un plébiscite qui nous conforte dans notre volonté de lutte et sera le gage de notre succès. Soyez en remerciés et sachez que sans vous et votre présence de tous les instants, il ne peut y avoir de COPRA.

 

2-Je voudrais aborder maintenant le sondage IFOP commandé par le COPRA en mai 2012, pour mesurer l’opinion des populations sur le projet, après plus de 20 ans de combat.

 

Tout le monde se souvient du Débat Public qui s’est déroulé de mars à juin 2006, exemplaire quant à la participation des populations, sans précédent en France.

En effet, près de 12 000 personnes au total ont participé aux 27 réunions publiques organisées dans les différentes villes concernées et ont ainsi montré leur opposition très déterminée à la réalisation d’une autoroute en pleines zones urbanisées. Ce projet porterait inévitablement atteinte à la santé comme le démontrent constamment les autorités médicales et scientifiques telle que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui dans son rapport du 26 septembre 2011 définissait le nombre de morts prématurés liés aux particules fines PM10. Pour la France ce nombre s’élevait en 2008 à 7535 morts, victimes innocentes oubliées des autorités ! (Près du double des tués dans les accidents de la route).

 

Malgré nos arguments, nos analyses, nos dossiers et nos témoignages, nous n’avons pas été entendus ; la décision du prolongement de l’A104 a été prise par des gens qui ne vivent pas au quotidien les problèmes de transport qui sont les nôtres et qui continuent à raisonner selon des schémas de pensée obsolètes hypothéquant ainsi notre avenir.

 

Nous avons donc pris l’initiative de consulter les populations. Nous avons pour cela confié à l’IFOP (Institut Français d’Opinion Publique) l’organisation d’un sondage. Celui-ci a été réalisé début mai 2012, en s’appuyant sur un échantillon représentatif de la population (selon la méthode des quotas : sexe / âge / profession …) situé dans les 8 communes concernées par le tracé dit « vert » (Pierrelaye, Herblay, Eragny, Conflans, Achères, Carrières-sous-Poissy, Poissy et Orgeval).

Cet échantillon était constitué de 2/3 d’habitants non riverains et de 1/3 de riverains car, dans notre recherche d’impartialité, nous voulions aussi savoir ce que pensaient les personnes n’habitant pas à proximité immédiate du tracé.

Après tout, si la majorité des sondés s’était prononcée en faveur de ce prolongement, le COPRA en aurait pris acte.

Je me permets de vous rappeler ici, brièvement, les principaux résultats de ce sondage, car ils sont éloquents et capitaux pour la poursuite de notre combat :

 

A la question suivante : Le coût de ce projet de 22km s’élève, à ce jour, à 3 milliards d’euros. A votre avis, un tel budget devrait-il être engagé pour une autoroute ou pour les transports collectifs ?

La  Réponse fut :                         Transports collectifs à : 72 %

En effet, la région Parisienne dans sa globalité et nos départements en particulier souffrent de graves problèmes de saturation des infrastructures de transport.

Mais à l'heure des restrictions budgétaires de tous ordres et alors même que le coût des carburants fossiles ne cesse d'augmenter, les personnes interrogées sont, à une écrasante majorité, convaincues que les investissements financiers doivent maintenant s'orienter en priorité vers les transports en commun dont l’efficacité en milieux urbains denses n’est plus à prouver.

A la question : Pensez-vous que le Débat Public qui a eu lieu en 2006 a suffisamment pris en compte l’avis des populations ?

La réponse fut :      NON à 74 %

Là aussi, riverains et non riverains, s'accordent pour affirmer que, lors de la parodie de débat public de 2006, leur avis n'a pas été écouté.

Si les ¾ des sondés confirment ici cette sensation de duperie que beaucoup ont eu le 24 Octobre 2006 lorsque le Ministre des Transports de l'époque a annoncé sa décision du "tracé vert", c'est bien qu'il est indispensable de remettre à plat ce dossier et de relancer une concertation qui cette fois-ci tienne compte réellement de l'avis des principaux intéressés.

La question suivante portait sur 4 thèmes :

D’après ce que vous en savez, ce projet va-t-il avoir un effet plutôt positif ou plutôt négatif sur :

1. La santé des habitants vivant à proximité de l’autoroute,

2. La qualité de l’air et de l’environnement dans votre commune,

3. La circulation dans votre commune,

4. Le développement économique local,

 

Comme le montre l'ensemble des études médicales récentes, la vie à proximité d'une infrastructure routière importante est très nocive pour la santé et les personnes interrogées en sont conscientes à 85%.

Il en va de même pour la qualité de l'air qui peut affecter des zones plus vastes. 80% des sondés estiment que ce projet aurait des effets néfastes sur la qualité de leur environnement.

Ensuite viennent les deux thèmes qui sont généralement vantés par les partisans des tracés autoroutiers: la fluidification du trafic routier et le développement économique.

Contrairement à ce que certains veulent nous faire croire, les personnes interrogées ne sont pas naïves, car près de 60% d'entre elles pensent que ce projet aurait un effet négatif sur la circulation en augmentant les problèmes de saturation des voiries locales notamment. Car la création d'une autoroute ne résout pas les problèmes de fluidification du trafic, au contraire, elle appelle inévitablement un trafic supplémentaire. Exemple : le Pont de Gennevilliers sur l’A15 qui est toujours bouché aux heures de pointe malgré son doublement !

Sur le plan du développement économique local, à l’heure de la crise mondiale et du chômage persistant, à peine plus de la moitié des personnes interrogées (52%) croient encore que ce projet aurait un effet bénéfique. On les trompe ! Voyez, la mauvaise nouvelle récente de la fermeture de l’usine Peugeot d’Aulnay, pourtant entourée par 3 autoroutes. Elle tord le cou une bonne fois pour toute à cette idée reçue simpliste qui voudrait que le dynamisme économique soit proportionnel à la densité autoroutière avoisinante.

On peut aussi citer en exemple la ville de Rodez, n’ayant aucune autoroute à proximité mais qui a pourtant l’une des économies les plus dynamiques et par conséquent l’un des taux de chômage les plus bas de France.

Les sondés savent, qu'au mieux, les autoroutes déplacent les emplois, mais qu’elles n'en créent pas.

 

 

A la question: Si un référendum sur le prolongement de l’A104 était organisé dans votre commune, voteriez-vous pour ou contre ?

la Réponse fut :        CONTRE à 71 %

Les temps changent, ce projet est vieux de plus de 50 ans et les Franciliens savent que l'avenir n'est plus aux constructions de ce type qui ne sont que les reliquats d'une ère révolue.

La vision de l'avenir qu'ils ont de leur région, se base sur un développement durable axé sur des transports collectifs attractifs et sécurisés, des emplois pérennes (que ne leur apporterait pas cette autoroute) le tout en préservant leur cadre de vie, leur environnement et leur santé.

Donc, après 21 ans de combat, ce sondage est un nouvel élément majeur qui renforce encore notre légitimité et justifie la persistance de notre opposition et de notre mobilisation.

 

 

3-Enfin pour terminer, je voudrais vous parler de l’Enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique (D.U.P.) prévue par la loi et qui devrait se dérouler certainement l’année prochaine.

C’est sans aucun doute l’acte juridique le plus important dans ce dossier. Nous serons donc à la croisée des chemins. De cette décision dépendra le sort de tous les habitants des communes traversées.

 

L’enquête aura lieu dans chaque ville et durera en principe un mois. Espérons qu’ils n’auront pas l’audace de choisir Juillet ou Août

 

Nous vous rappelons que pour qu’il y ait « Utilité Publique », il faut que les avantages l’emportent sur les inconvénients.

 

Bien entendu, les Autorités n’y voient que des avantages ;  mais qu’ils ne peuvent prouver. En plus, ces soit disant intérêts sont à reconsidérer dans le nouveau contexte socioéconomique et environnemental qui est le nôtre aujourd’hui et qui est complètement différent de celui de 2006 !

 

Quant à nous, il nous appartiendra de dénoncer les inconvénients majeurs : notamment les atteintes irréversibles, à l’environnement et à la qualité de vie, à notre patrimoine et surtout à la santé de tous.

 

Quand nous aurons fait cela, nous aurons traité le fond. Il nous restera la forme et l’aspect juridique que nous confierons à nos avocats. Toute la réglementation sera passée au peigne fin, ils peuvent nous faire confiance !

 

Mais cela ne sera pas suffisant. Il sera indispensable que par milliers, chacune et chacun d’entre vous (épouses, époux, enfants majeurs, parents, voisins, amis) alliez déposer directement sur les registres en Mairie, votre opposition avec vos mots.

Nous ne manquerons pas de vous aider si besoin. Bien entendu, le CO.P.R.A., en votre nom à tous, déposera aussi ses propres pièces, ses dossiers et ses arguments auprès du Commissaire Enquêteur.

 

Nous vous le redisons à nouveau ce soir, il faudra vous déplacer en masse, c’est indispensable, c’est le seul moyen officiel pour que soit reconnu notre opposition à ce projet d’un autre âge et économiquement irresponsable (plus de 130 000 euros le mètre !!) et qui par-dessus tout, ne répondra pas aux nouveaux besoins de déplacement qui sont les nôtres et dont notre région a besoin pour son avenir.

Dans une affaire comme celle-là, le rapport de force est primordial.

Il est donc impensable de s’être battus pendant plus de vingt et un ans pour ne pas nous opposer à cette enquête, voire même l’empêcher…

L’obstination aveugle des autorités a radicalisé la situation et nous espérons qu’ils n’en arriveront pas jusqu’à la cristallisation qui mènerait à une situation extrême comme celle que connait actuellement le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

 

Coprasiennes , Coprasiens, chers amis, vous l’avez compris car les preuves s’accumulent maintenant de manière évidente !

- Financièrement, le prolongement de l’A104 serait une hérésie à l’heure où des efforts de rigueur sont demandés à tous,

- Economiquement, le prolongement de l’A104 est un leurre car des emplois disparaissent même à proximité immédiate des portions d’autoroutes déjà en service.

- Environnementalement, le prolongement de l’A104 est injustifiable car le France a signé des engagements de réduction d’émission de GES et le secteur des transports est le seul à continuer à augmenter ses propres émissions.

- Sanitairement enfin, le prolongement de l’A104 serait un acte délétère et scélérat. Les plus récentes études médicales nationales et internationales le montrent.

 

Les solutions sont donc ailleurs, dans une réflexion plus globale sur l’aménagement du territoire et sur les nouveaux modes de déplacements que ni l’Etat ni la région ne peuvent éluder. Mais aujourd’hui, aussi fort que soit notre légitimité et la rationalité de nos réflexions, le COPRA ne saurait prolonger son combat, ni le gagner, sans votre contribution active. Aussi,  même si je sais ô combien il est difficile de nos jours de concilier vie associative, vie professionnelle et vie familiale, nous vous demandons, durant cette année cruciale qui s’annonce, de ne pas relâcher votre mobilisation, mais plutôt de vous impliquer encore plus si cela est possible, de vous faire à la foi les porte-parole et les militants par milliers de cette juste cause qui est la nôtre. Le salut n’arrivera pas d’en haut. C’est vous qui l’obtiendrez. LE COPRA c’est Vous. Vous allez gagner, car jamais l’autoroute ne sera notre déroute!

 

Merci de votre attention.

 

 

L'AGO 2012 en diaporama

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