Contribution Alternatives En Vallée de Seine à la concertation sur le SDRIF-E 2040

Le SDRIF-E est le "Schéma Directeur Régional Ile de France - Environnement" qui définit l’ensemble des projets d’aménagement du territoire. Le dernier a été approuvé en 2013 jusqu’aux années 2035 (le COPRA avait à l'époque déjà combattu l'inscription du projet A104 dans le SDRIF2013- voir article). La révision actuelle s’impose, car ce document n’est plus conforme à la loi « Climat et Résilience » de 2021. Cette révision devrait être validée en 2027 et se projeter jusqu’en 2040. 

La Région Ile de France a lancé une concertation du 16 septembre 2022 au 15 décembre 2022. Alternatives En Vallée de Seine, collectif dont fait partie le COPRA,  a contribué à cette concertation. Vous trouverez ci-après un aperçu de cette contribution (texte complet en pièce jointe). 

  1ère partie – PARTIR DU BON DIAGNOSTIC

I - TENIR COMPTE DES INDICATEURS DE SANTÉ QUI SONT INQUIÉTANTS en IDF :

  • LA MAUVAISE QUALITÉ DE L’AIR
  • LES NUISANCES SONORES
  • LES LIGNES ÉLECTRIQUES

II - NE PLUS PRENDRE EN COMPTE LES ÉTUDES BASÉES SUR DES DONNÉES OBSOLÈTES :

Les études présentées aux enquêtes publiques reposent trop souvent sur des données anciennes.

2ème partie – LES PROPOSITIONS

Trois objectifs : ZAN (zéro artificialisation nette), ZEN (zéro émission nette) et ZRN (zéro ressources nettes – économie circulaire), Zéro déchets.

I – HABITER 

Il faut s’assurer déjà que la population actuelle vive dans de meilleures conditions, en appliquant un Urbanisme Favorable à la Santé (UFS). Il faut donc :

  • Laisser faire l’urbanisation/densification douce (division de parcelles de particuliers) et ne plus attirer de gros promoteurs.
  • Mener une politique de remise sur le marché des logements vacants (loi climat et résidence)
  • Encourager les logements partagés (senior-étudiant)
  • Accélérer la transformation des bureaux en logements.
  • Construire du neuf qu’une fois toutes les alternatives ci-dessus épuisées. 

La Région et les acteurs publics doivent participer aux financements pour respecter les quotas de logements sociaux et s’occuper en priorité des mal-logés. Ces derniers sont souvent dans des passoires thermiques, il faut donc mettre les moyens pour la Rénovation thermique des logements.

Respecter les ambitions du ZAN passe par une mobilisation des friches industrielles.

II – TRAVAILLER ET PRODUIRE

L’ESS (économie sociale et solidaire) est le moteur de l’emploi. Elle repose sur un développement local, peu gourmand en capitaux, plus rapide à mener qu’une politique à destination des grosses entreprises. Si assurer l’attractivité et la compétitivité d’un territoire est incontournable pour capter davantage de richesses à l’extérieur, ces efforts n’ont de sens que s’ils profitent durablement au tissu économique local afin de favoriser l’emploi, la cohésion sociale et la résilience du territoire.

L’encouragement au Télétravail en fait partie. Un développement économique local réduit les besoins en axes ferroviaires et routiers.  Il faut éviter de construire si le développement économique et les emplois ne précèdent pas l’arrivée des nouveaux habitants

III – S’APPROVISIONNER

Si on veut augmenter la part d’approvisionnement alimentaire local, il faut mettre fin, dès maintenant, à l’artificialisation des espaces agricoles.

Pour avoir une économie circulaire efficiente, Il faut d’abord réduire les approvisionnements aussi bien pour les matières fossiles (moins de constructions) que pour les biens de grande consommation. La région ne doit donc pas participer financièrement à des projets comme le Port d’Achères (PSMO) car l’étude de ce dossier montre qu’il est en retard d’une crise climatique

L’Eau est un sujet essentiel qui ne doit pas être oublié ! Les services de l’Etat prévoient pour 2030-2040, 30 à 40 % de baisse de la ressource en eau pour le bassin Seine-Normandie et 30 à 80 % de baisse des débits des cours d’eau tout au long de l’année. 
 

IV – SE DÉPLACER

Maintenant, tout le monde a conscience que cela passe par un développement des mobilités douces. Il faut arrêter la politique du tout voiture que la Région IDF et les départements ont menée et continuent à vouloir mener avec des projets d’infrastructures routières inutiles.

L'usage quotidien de véhicules a fortement diminué en 2018, enregistrant une baisse de 4,7 % par rapport à 2010

Il faut donc continuer à réduire le trafic routier et se concentrer sur l’aménagement et la remise en état des infrastructures en place.

Les projets sur le Territoire  :

  • “Prolongement de la Francilienne” d’Orgeval à Méry-sur-Oise, à travers les Yvelines et le Val d’Oise, 
  • Liaison RD30-RD190-Pont d’Achères
  • Déviation RD154
  • Requalification RD190 

Ils contribuent à : 

  • l'accroissement de la concentration en GES
  • l'augmentation de la pollution atmosphérique en vallée de Seine
  • l'artificialisation des sols
  • l'augmentation des nuisances sonores

sans fluidifier le trafic, bien au contraire : 

  • elles fonctionnent comme des aspirateurs à voitures et ne font qu'engorger un peu plus la circulation. 

Au lieu de ces nouveaux projets il convient de privilégier : 

  • l'amélioration de l'existant , notamment la RN184
  • le réseau de bus 
  • le vélo
  • l'intermodalité 

V – BIEN VIVRE

Bien vivre dans un environnement naturel sain 

3ème partie :  – DEGAGER DES MARGES BUDGETAIRES

-Le respect absolu du ZAN. En effet, au-delà des investissements nécessités par sa création, un terrain artificialisé demande beaucoup d’aménagements (routes, électricité, assainissement) et d’entretien couteux.

-L’abandon ou l’arrêt des financements de de nouvelles infrastructures routières ou des projets comme le pont d’Achères (cela représente des centaines de millions €)

- Une meilleure maitrise des Investissements et des marchés publics

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